Les Effets Indésirables des Vaccins
L'OMS définit les effets indésirables secondaires à la vaccination comme « tout événement médical défavorable qui suit la vaccination et qui n'a pas forcément une relation causale avec l'utilisation du vaccin. L'événement indésirable peut être un signe défavorable ou involontaire, une constatation anormale en laboratoire, un symptôme ou une maladie ».
Nous avons exclu les revues étudiant uniquement les différences d'effets indésirables entre deux vaccins ciblant la même maladie, les études dont les effets secondaires étaient rapportés mais ne faisaient pas partie des objectifs principaux de l'étude, les études portant sur un effet secondaire ou une catégorie d'effets secondaires précis (ceci faisant l'objet d'une recherche spécifique, Cf. les effets secondaires médiatisés).
Epidémiologie :
En 2019, sur près de 1,4 millions de vaccinations pratiquées chez les nourrissons et les enfants âgés de 0 à 23 mois vaccinés, 235 notifications rapportant un ou plusieurs effets ou événements indésirables ont été enregistrées. Parmi les 235 notifications, 151 (64,3%) ont été qualifiées de cas « non graves » et 84 (35,7%) de cas « graves ». La nature de ces 235 effets/évènements indésirables consistait majoritairement en des troubles d’ordre général à type de fièvre, réactions au site d’injection ou de rashs. Les « cas graves » sont des effets indésirables connus et attendus des vaccins. Aucun cas de troubles du neuro-développement, de myofasciite à macrophages et d’atteintes démyélinisantes périphériques n’a été déclaré au système national de pharmacovigilance entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2020 chez les enfants de moins de 2 ans vaccinés en 2018 et 2019.
Les données de pharmacovigilance disponibles à ce jour concernant les vaccins obligatoires chez les enfants de moins de 2 ans confirment la sécurité d’emploi de ces vaccins. Aucun signal particulier de sécurité n’a été identifié pour les enfants vaccinés entre 2012 et 2017, avant la mise en œuvre de l’extension de l’obligation vaccinale, ni depuis pour les enfants vaccinés en 2018 et en 2019. [9]
Pour tous les vaccins :
La revue systématique de Grazina et al., publiée en janvier 2020, évalue l’association entre syndrome de Steven Johnson et la vaccination, quel que soit le vaccin. Les auteurs concluent qu’ils ne pouvaient pas établir un lien de causalité entre les deux facteurs étudiés dans la plupart des études, qu'elles soient de cohorte, cas témoins ou les études de cas. [5]
Diphtérie Tétanos Poliomyélite
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La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-DTP sont : [1], [2]
Pour les vaccins combinés DTCa :
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Anaphylaxie chez les sujets adultes allergiques, avec une preuve élevée (pour la valence tétanique);
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Pas d'association avec le diabète de type I chez l'enfant, avec une preuve modérée.
Pour les vaccins combinés DTPCa-Hib :
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Crises fébriles chez l'enfant, avec une preuve modérée. Dans une large étude post-AMM de haute qualité, le risque est estimé à 5.5 cas sur 100 000 personnes par jour.
Pour les vaccins combinés DTCa, anti-poliomyélitique, anti-Hib, anti-HB et ROR :
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Pas d'association avec les leucémies chez l'enfant, avec une preuve élevée.
La revue systématique et méta-analyse de Jefferson et al., publiée en 2004, compare les vaccins avec adjuvant aluminique et sans adjuvant. 8 études ont été incluses dans la revue et 5 dans la méta-analyse. [3]
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Chez les enfants de moins de 18 mois : les vaccins contenant de l'aluminium sont associés à une augmentation significative des indurations et érythèmes locaux jusque 7 jours : OR = 1.70 [IC 95% : 1.07 à 2.69] en modèle à effets aléatoires, mais significativement moins de réactions (tous types confondus) lors des 24 premières heures : OR = 0.18 [IC 95% : 0.08 à 0.41] en modèle à effets aléatoires. La fréquence des réactions locales de tous types dans les 7 jours, des malaises, des convulsions et des cris persistants ne diffère pas entre les deux types de vaccins.
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Chez les enfants âgés de 10 à 16 ans : pas de différence pour les signes locaux sauf pour la douleur persistante au point d'injection plus de 14 jours avec les vaccins contenant de l'aluminium : OR = 2.05 [IC 95% : 1.25 à 3.38] en modèle à effet fixe (mais non significatif en modèle à effets aléatoires).
La revue ne retrouve pas d'argument suggérant la survenue d'effets secondaires graves et persistants au long cours. Cependant, il faut tenir compte du faible nombre d’études permettant d’obtenir ces conclusions.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin. [6], [7]
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Pour le vaccin anti-DT :
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Chez l'enfant (basé sur une étude prospective chez des enfants de 0 à 6 ans) : rougeur locale 7.6%, œdème local 7.6%, douleur 9.9%, fièvre 14.9%, somnolence 14.9%, irritabilité 22.6%, vomissements 2.6%, anorexie 7.0% et pleurs persistants 0.7%.
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Chez l'adulte : douleur 43%, gêne dans la mobilité du bras 14%, œdème 3.8%, état de malaise 5.1% et fièvre 1.7%.
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Pour le vaccin anti-poliomyélite inactivé : érythème au point d’injection (0.5 à 1%), induration (3 à 11%) et douleur à la palpation (14 à 29%). Certains vaccins contiennent de petites quantités de streptomycine, de polymyxine B et de néomycine qui peuvent en théorie provoquer des réactions chez les sujets allergiques (mais réactions non observées). Aucune réaction grave associée.
La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats Unis, via le « Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines », publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-DTCa. [8]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [5]: convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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Preuves convaincantes : anaphylaxie chez des sujets allergiques (pour la valence tétanique);
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En faveur d'un rejet : diabète de type I;
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Preuves insuffisantes pour l'encéphalopathie, les spasmes du nourrisson, les convulsions, l'ataxie, l'autisme, les maladies neurologiques démyélinisantes (SEP, SGB, ..), le syndrome d'opsoclonie myoclonie, les myocardites, les arthropathies, la fibromyalgie, la mort inattendue du nourrisson, le purpura thrombopénique et l'anaphylaxie (pour les valences diphtérique et coqueluche acellulaire).
Sources
Revues systématiques
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Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
-
Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Jefferson T, Rudin M, Di Pietrantonj C. Adverse events after immunisation with aluminium-containing DTP vaccines: systematic review of the evidence. Lancet Infect Dis. févr 2004;4(2):84‑90. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
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Grazina I, Mannocci A, Meggiolaro A, La Torre G. Is there an association between Stevens-Johnson Syndrome and vaccination? A systematic review. Ann Ig. févr 2020;32(1):81‑96. (Prisma ●●●●; Amstar ●●●)
Littérature grise
-
pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://web.archive.org/web/20191229001824/http://nationalacademies.org/hmd/~/media/Files/Report%20Files/2011/Adverse-Effects-of-Vaccines-Evidence-and-Causality/conclusions.pdf
-
pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.who.int/publications/m/item/DTP_Workshop_Jakarta_2014_Report
-
pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.who.int/news/item/01-03-2016-statement-on-the-8th-ihr-emergency-committee-meeting-regarding-the-international-spread-of-poliovirus
-
Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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bilan_obligations_vaccinales_-_2021.pdf [Internet]. [cité 23 avr 2022]. Disponible sur: https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/bilan_obligations_vaccinales_-_2021.pdf
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Coqueluche
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La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin contre la coqueluche sont : [1], [2]
Pour les vaccins combinés DTCa :
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Pas d'association avec le diabète de type I chez l'enfant, avec une preuve modérée.
Pour les vaccins combinés DTPCa-Hib :
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Crises fébriles chez l'enfant, avec une preuve modérée. Dans une large étude post-AMM de haute qualité, le risque est estimé à 5.5 cas sur 100 000 personnes par jour.
Pour les vaccins combinés DTCa, anti-poliomyélitique, anti-Hib, anti-HB et ROR :
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Pas d'association avec les leucémies chez l'enfant, avec une preuve élevée.
La revue systématique Cochrane de Zhang et al., publiée en 2014, évalue l’efficacité et l'innocuité des vaccins anticoquelucheux acellulaires (Ca) chez les enfants. 52 essais sur l’innocuité ont été inclus sur un total de 136 541 sujets, mais la plupart comparent le vaccin acellulaire au vaccin à cellule entière. [4]
Les études comparant le vaccin acellulaire au placebo retrouvent :
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Pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant le risque de ne pas terminer la série primaire de vaccination à cause d’effets secondaires, ni pour la mortalité toute cause, ni pour la mortalité à cause d’infection, ni sur le risque de convulsion, ni sur le risque d’épisode d’hypotonie hyporéactivité, ni pour les effets secondaires mineurs (anorexie, somnolence, fièvre, irritabilité, vomissement, cris prolongés, rougeur – douleur au niveau du site d’injection).
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Une augmentation des cas d’œdème au site d’injection dans le groupe recevant le vaccin acellulaire, pour la 3e dose de la série primaire de vaccination : RR = 1.13 [IC 95% : 1.07 à 1.20]; et de la rougeur au site d'injection après la 2e dose : RR = 8.76 [IC 95% : 3.89 à 19.72].
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Aucun cas d’encéphalopathie n’a été déclaré parmi les 14 521 doses de vaccin acellulaire ni parmi les 4 129 doses de placebo.
Les auteurs concluent que le profil d’innocuité des vaccins acellulaires est satisfaisant, sous réserve que la puissance statistique de la méta-analyse n’est peut-être pas suffisante pour détecter des effets secondaires rares.
La revue systématique de Jefferson et al., publiée en 2003, évalue le profil de sécurité du vaccin contre la coqueluche (vivant et acellulaire) seul ou associé (avec la diphtérie et le tétanos) en comparaison au groupe contrôle (placebo ou vaccin DT).[3] Le vaccin acellulaire comparé au contrôle (placebo ou vaccin DT) n'engendre pas plus de réactions locales (RR = 1.04 [IC 95% : 0.92 à 1.17]), ni de fièvre (t°>38 après une dose, RR = 1.06 [IC 95% : 0.97 à 1.16]), ni de convulsions (RR = 1.12 [IC 95% : 0.30 à 4.22]), ni d'épisodes d'hypotonie-hyporéactivité (RR = 0.15 [IC 95% : 0.02 à 0.90]), ni de pleurs inconsolables (RR = 1.43 [IC 95% : 0.88 à 2.31]).
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin. Il n'existe pas d'étude décrivant les effets indésirables pour la seule valence anti-coquelucheuse, puisqu'elle est toujours associée à d'autres valences.[6]
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Les effets indésirables bénins décrits pour les vaccins DTCa (taux moyens estimés pour les 3 premières doses) sont :
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Fièvre (supérieure à 40° : 0.9%, supérieure à 38.4° : 2.8%) ;
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Rougeur (supérieure à 20mm : 3.3%, de 1 à 20mm : 31.4%) et oedème (supérieur à 20mm : 4.2%, de 1 à 20mm : 20.1%) ;
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Douleur modérée (6.5%, cris ou protestations au toucher), douleur sévère (0.4%, pleurs quand le membre bouge) ;
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Irritabilité modérée (12.4%, pleurs prolongés et refus de jouer), irritabilité sévère (4.7%, pleurs persistants, ou enfant inconsolable) ;
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Somnolence (42.7%) ;
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Anorexie (21.7%).
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Les effets indésirables graves décrits pour les vaccins DTCa sont :
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Œdème étendu du membre (2 à 6% lors des 4e et 5e doses, disparaissant sans séquelle) ;
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Cris persistants (0 à 0.2 cas pour 100 doses) ;
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Episodes d'hypotonie-hyporéactivité (14 à 62 cas pour 100 000 doses pour les vaccins acellulaires). Ce syndrome est défini par l'apparition brutale d'une faiblesse, d'une réactivité réduite, d'une pâleur ou d'une cyanose. Il semble exister une relation de causalité entre ce syndrome et le vaccin contre la coqueluche à germe entier (valence Ce, non utilisée en France) : le risque estimé est de 57 à 250 cas pour 100 000 doses. La cause n'est pas connue. On observe un rétablissement spontané sans séquelle (notamment neurologique).
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Crises fébriles (0.5 cas pour 100 000 doses);
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Pas de risque d'encéphalopathie et d'anaphylaxies répertoriée.
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La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats Unis, via le « Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines », publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-DTCa.[7]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [5]: convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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En faveur d'un rejet : diabète de type I;
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Preuves insuffisantes pour l'encéphalopathie, les spasmes du nourrisson, les convulsions, l'ataxie, la myélite transverse, l'autisme, les maladies neurologiques démyélinisantes (SEP, SGB, ..), le syndrome d'opsoclonie myoclonie, les myocardites, les arthropathies, la fibromyalgie, la mort inattendue du nourrisson, le purpura thrombopénique et l'anaphylaxie.
Sources
Revues systématiques
-
Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
-
Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
-
Jefferson T, Rudin M, DiPietrantonj C. Systematic review of the effects of pertussis vaccines in children. Vaccine. 16 mai 2003;21(17 18):2003 14. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Zhang L, Prietsch SOM, Axelsson I, Halperin SA. Acellular vaccines for preventing whooping cough in children. Cochrane Database Syst Rev. 17 sept 2014;(9):CD001478. (Prisma ●●●●; Amstar ●●●)
Littérature grise
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pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://web.archive.org/web/20191229001824/http://nationalacademies.org/hmd/~/media/Files/Report%20Files/2011/Adverse-Effects-of-Vaccines-Evidence-and-Causality/conclusions.pdf
-
pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.who.int/publications/m/item/DTP_Workshop_Jakarta_2014_Report
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Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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Hépatite B
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La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-HB sont :[1], [2]
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Anaphylaxie chez les sujets adultes allergiques aux levures, avec une preuve modérée ;
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Pas d'association avec la sclérose en plaques (déclenchement de la SEP ou exacerbation) chez l'adulte et l'enfant, avec une preuve modérée.
Pour les vaccins combinés DTCa, anti-poliomyélitique, anti-Hib, anti-HB et ROR :
-
Pas d'association avec les leucémies chez l'enfant, avec une preuve élevée.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin.[4]
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Douleur locale (3 à 29%) ;
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Érythème ou tuméfaction locale (3%) ;
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Température supérieure à 37.7° (1 à 6%);
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Céphalées (3%);
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Anaphylaxie liée aux levures (1.1 pour un million de doses).
Le rapport détaille le cas de plusieurs pathologies (SEP, SGB, diabète de type 1, chute de cheveux, syndrome de fatigue chronique, maladies auto-immunes) dont un lien avec la vaccination a été suspecté. Le rapport indique qu'aucune relation de causalité n'a été retenue pour ces pathologies.
La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats Unis, via le « Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines », publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-HB.[5]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [3]: convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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Preuves convaincantes pour l'anaphylaxie chez des sujets allergiques aux levures;
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Preuves insuffisantes pour l'encéphalopathie, les convulsions, les maladies démyélinisantes (dont la sclérose en plaques et le syndrome de Guillain Barré), les maladies systémiques et rhumatologiques (polyarthrite rhumatoïde, érythème noueux, vascularites, lupus érythémateux, arthropathie psoriasique, arthrite juvénile idiopathique, fibromyalgie), le diabète de type I.
Sources
Revues systématiques
-
Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
-
Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
Littérature grise :
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conclusions.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://web.archive.org/web/20191229001824/http://nationalacademies.org/hmd/~/media/Files/Report%20Files/2011/Adverse-Effects-of-Vaccines-Evidence-and-Causality/conclusions.pdf
-
July_2014_HepB_final_FR.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0009/283356/fact-sheet-en-hep-b-edited-2.pdf
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Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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Haemophilus influenza
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La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-haemophilus sont :[1], [2]
-
Pas d'association avec des effets indésirables sévères à court terme chez l'enfant, avec une preuve modérée.
Pour les vaccins combines DTPCa-Hib :
-
Crises fébriles chez l'enfant, avec une preuve modérée. Dans une large étude post-AMM de haute qualité, le risque est estimé à 5.5 cas sur 100 000 personnes par jour.
Pour les vaccins combinés DTCa, anti-poliomyélitique, anti-Hib, anti-HB et ROR :
-
Pas d'association avec les leucémies chez l'enfant, avec une preuve élevée.
La revue systématique et méta-analyse de Swingler et al., publiée en 2007, étudie les vaccins conjugués dans la prévention des infections à Haemophilus Influenzae de type B. Aucun effet secondaire sérieux n’a été rapporté dans les essais incluant un total de 257 000 nourrissons. [3]
La méta-analyse de Obonyo et al., publiée en 2006, étudie l’efficacité de la vaccination anti-HiB chez l’enfant. 6 des 8 essais inclus ont rapporté les effets secondaires du vaccin. [4]
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Etant donné l’hétérogénéité des données rapportées, il n’a pas été possible de combiner les données.
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La plupart des effets étaient modérés et transitoires. Les effets les plus fréquemment rapportés étaient : la fièvre (5 essais), les pleurs excessifs (5 essais), la douleur locale (4 essais), l’irritabilité (4 essais) et l’anorexie (2 essais).
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1 épisode d’hypotonie hyporéactivité a été rapporté dans 1 essai. La fréquence moyenne des convulsions était de 3 pour 1000 dans les 3 essais ayant mentionné cet effet.
Les auteurs concluent que le vaccin était bien toléré dans l’ensemble des essais et que les effets secondaires sérieux étaient rares.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin.[3]
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Les effets indésirables décrits pour le vaccin anti-Hib monovalent sont :
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Réactions au point d'injection (10%), douleur ou sensibilité au point d'injection (20 à 25%) ;
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Fièvre (2%) ;
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Pas de manifestation grave post-vaccinale répertoriée.
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Il n'y a pas de différence significative sur le plan de l'innocuité entre le DTCa seul et le DTCa-Hib.
Sources
Revues systématiques
- Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
-
Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
-
Swingler G, Fransman D, Hussey G. Conjugate vaccines for preventing Haemophilus influenzae type B infections. Cochrane Database Syst Rev. 18 avr 2007;(2):CD001729. (Prisma ●●●○; Amstar ●●●)
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Obonyo CO, Lau J. Efficacy of Haemophilus influenzae type b vaccination of children: a meta-analysis. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. févr 2006;25(2):90‑7. (Prisma ●●○○; Amstar ●●○)
Littérature grise
-
pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0009/283356/fact-sheet-en-hep-b-edited-2.pdf
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Pneumocoque
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La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-pneumococcique sont :[2], [3]
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Crises fébriles chez l'enfant, avec une preuve modérée. Dans une étude épidémiologique (basée sur le Vaccine Safety Datalink), le risque chez les enfants de 16 mois est estimé à 13.7 cas sur 100 000 enfants (avec une augmentation en cas d'administration concomitante avec le vaccin anti-grippal inactivé à 44.9 cas sur 100 000).
La méta-analyse de Ruiz-Aragon et al., publiée en 2013, analyse la tolérance du vaccin anti-pneumococcique à 13 valences chez les enfants. 9 études ont été incluses. [1]
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Les effets indésirables bénins sont des réactions locales : sensibilité (47%), rougeur (27%), œdème (25%), induration (22%) ; et des réactions systémiques : irritabilité (71%), fièvre (29%), diminution de l'appétit (37%), diminution du sommeil (38%), augmentation du sommeil (57%).
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Il n'y a pas d'effet indésirable grave signalé.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin.[4] Concernant le vaccin anti-pneumococcique à 13 valences :
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Réaction au point d'injection chez 1 enfant sur 5 ;
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Somnolence et anorexie chez 1 enfant sur 2 ;
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Irritabilité chez 1 enfant sur 7 ;
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Hyperthermie : entre 38 et 39° chez 1 enfant sur 3, à plus de 39° chez 1 enfant sur 20 ;
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Aucune réaction grave notifiée à ce jour.
Sources
Revues systématiques
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Ruiz-Aragón J, Márquez Peláez S, Molina-Linde JM, Grande-Tejada AM. Safety and immunogenicity of 13-valent pneumococcal conjugate vaccine in infants: a meta-analysis. Vaccine. 4 nov 2013;31(46):5349 58. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
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Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
-
Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
Littérature grise
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July_2014_pneumo_final_FR.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/66/wr/mm6627a4.htm
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Rougeole Oreillon Rubéole
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La revue systématique et méta-analyse de Loclainn et al., publiée en novembre 2019, cherche à évaluer l’efficacité, l’immunogénicité et l’innocuité du vaccin contre la rougeole (MCV1) chez les nourrissons de moins de 9 mois. 56 études ont été incluses pour la méta-analyse. Concernant les effets indésirables : [4]
- Aucune différence significative dans le risque de fièvre, de diarrhée, d’éruption cutanée ou de réactions locales chez les nourrissons de moins de 9 mois recevant le MCV1 par rapport à ceux recevant le vaccin à l'âge de 9 mois et plus.
- Aucun effet indésirable grave n'a été constaté chez 3 848 nourrissons de moins de 9 mois ayant reçu le vaccin MCV1.
Bien que ces résultats de sécurité soient rassurants, trop peu de nourrissons ont été vaccinés pour évaluer le risque de risque de maladies infectieuses aiguës rares. De plus, la qualité des preuves était modérée à très faible.
La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-ROR sont :[1], [2]
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Anaphylaxie chez les enfants allergiques, avec une preuve élevée ;
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Convulsions fébriles chez l'enfant, avec une preuve élevée ;
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Purpura thrombocytopénique (PT) chez l'enfant, avec une preuve modérée ;
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Arthralgies transitoires chez l'enfant et chez la femme adulte, avec une preuve modérée ;
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Pas d'association avec l'autisme chez l'enfant, avec une preuve élevée ;
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Pas d'association avec le diabète I chez l'adulte, avec une preuve modérée. Une large étude épidémiologique de haute qualité retrouve un RR = 0.71 [IC 95% : 0.61 à 0.83].
Pour les vaccins DTCa, anti-poliomyélitique, anti-Hib, anti-HB et ROR :
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Pas d'association avec les leucémies chez l'enfant, avec une preuve élevée.
La revue systématique de Demicheli et al., publiée en 2012, évalue l'efficacité et les effets indésirables associés au vaccin ROR chez les enfants de moins de 15 ans. Les effets indésirables identifiés sont : [3]
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Méningites aseptiques : /!\ ces souches ne sont plus contenues dans les vaccins actuels (PRIORIX et M-M-RVAXPRO)
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Leur association est significative avec les vaccins contenant les souches Urabe et Leningrad-Zagreb des oreillons (respectivement, à la troisième semaine post-vaccin, RR = 14.28 [IC 95% : 7.93 à 25.71] et RR = 22.5 [IC 95% : 11.8 à 42.9]), en se basant sur 2 études de cas temporelles. Ces dernières présentent un risque de biais modéré selon les auteurs. Elles portent sur plus d'un million et demi d'enfants. Le risque est augmenté 1 à 10 semaines après l'exposition au vaccin.
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Il n'y a pas d'association mise en évidence avec les vaccins contenant la souche Jeryl Lynn des oreillons (données d'une étude cas-témoins et d'une étude de série de cas auto-contrôlée).
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Crises fébriles :
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Leur association est significative avec les vaccins contenant les souches Moraten (rougeole), Jeryl Lynn (oreillons) et Wistar RA (rubéole). Selon une étude de cohorte (plus de 500 000 enfants), cette association est mesurée par un RR de 1.10 [IC 95% : 1.05 à 1.15] chez les enfants de 3 mois à 5 ans dans les deux semaines suivant l'exposition.
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Deux études de série de cas auto-contrôlés trouvent une augmentation du risque de survenue de convulsions fébriles avec une incidence relative de 4.09 [IC 95% : 3.1 à 5.33] chez les enfants de 12 à 23 mois et de 5.68 [IC 95% : 2.31 à 13.97] chez les enfants de 12 à 35 mois, 6 à 11 jours après la vaccination.
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Purpuras Thrombocytopéniques (PT) :
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Un risque accru de PT dans les 6 semaines post-vaccination est retrouvé dans 2 études cas-témoins (RR = 6.3 [IC 95% : 1.3 à 30.1] chez les enfants de 12 à 23 mois ; OR = 2.4 [IC 95% : 1.2 à 4.7] de 1 mois à 18 ans) ; une série de cas auto-contrôlée retrouve également cette augmentation de risque.
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Il n'y a pas d'association significative retrouvée avec l'autisme, les encéphalites, l'asthme, les leucémies, la rhinite allergique, le diabète de type I, les troubles de la marche, la maladie de Crohn, les maladies neurologiques démyélinisantes et les infections virales ou bactériennes.
La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats Unis, via le « Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines », publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-ROR.[7]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [5]: convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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Preuves convaincantes pour l'encéphalite rougeoleuse chez les sujets ayant une immunodépression, les crises fébriles, l'anaphylaxie ;
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En faveur d'une acceptation pour les arthralgies transitoires chez la femme et l'enfant (pour la rubéole) ;
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En faveur d'un rejet pour l'autisme, le diabète de type 1 ;
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Preuves insuffisantes pour l'encéphalopathie, les convulsions apyrétiques, les méningites, l'ataxie, les maladies neurologiques démyélinisantes (dont la SEP, le SGB), les arthralgies chroniques, la chute de cheveux, la fibromyalgie.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin.[6]
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Les effets indésirables attribués à la souche rougeole sont :
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Réactions au point d'injection (dans 17 à 30% des cas) ;
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Fièvre (t°>39.4 chez 5 à 15%, observée entre le 7eme et le 12eme jour après la vaccination, et dure entre un et deux jours) ;
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Éruptions cutanées (chez 2 à 5%, observées 7 à 10 jours après la vaccination, et durant environ deux jours) ;
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Convulsions fébriles (1 cas pour 3 000 doses) ;
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Thrombocytopénies (1 cas sur 30 000 doses) ;
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Anaphylaxies (1 à 3.5 cas pour un million de doses). Selon l'OMS, ces cas semblent être attribués à des composants différents des protéines d’œuf, comme la gélatine utilisée comme stabilisateur. Chez les patients allergiques à l'oeuf, le risque de réactions graves est faible (l'OMS considère dans ce rapport que l'antécédent d'allergie à l'oeuf ne constitue donc plus une contre-indication au vaccin antirougeoleux);
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Encéphalomyélite (risque potentiel non prouvé inférieur à 1 cas pour un million de doses). Ce chiffre provient d'études de surveillance passive et, selon l'OMS, il n'y a pas de preuve de l'existence d'un lien de causalité. Ce chiffre est à mettre en balance avec le taux d'encéphalites causées par le virus sauvage (1 cas sur 1 000), avec 50% de séquelles irréversibles du système nerveux central ;
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Pas d'association avec le SGB;
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Pas d'association avec les maladies inflammatoires de l'intestin ;
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Pas d'association avec l'autisme (ni d'autres troubles du développement).
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Les effets indésirables attribués à la souche oreillons sont :
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Réactions bénignes au point d'injection (17 à 30%) ;
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Tuméfactions de la parotide (1 à 2%, qui apparaît 10 à 14 jours après la vaccination) ;
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Méningites à liquide claire (1 à 10 cas sur un million de doses, 2 à 3 semaines après la vaccination). Selon l'OMS, il n'y a pas de preuve de causalité établie pour les souches Jeryl Lynn, utilisées en France, contrairement à d'autres souches ;
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Orchites, surdités neurosensorielles, myosites, arthrites (cas isolés rapportés).
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Les effets indésirables attribués à la souche rubéole sont :
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Réactions bénignes au point d'injection (17 à 30%) ;
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Fièvre (2%) ;
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Arthralgies aiguës et arthrites aiguës chez des filles pubères (respectivement 25% et 10%), survenant 1 à 3 semaines après la vaccination, pendant une durée de 1 jour à 3 semaines.
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Sources
Revues systématiques
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Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
-
Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
-
Demicheli V, Rivetti A, Debalini MG, Di Pietrantonj C. Vaccines for measles, mumps and rubella in children. Cochrane Database Syst Rev. 15 févr 2012;(2):CD004407. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
-
Nic Lochlainn LM, de Gier B, van der Maas N, Strebel PM, Goodman T, van Binnendijk RS, et al. Immunogenicity, effectiveness, and safety of measles vaccination in infants younger than 9 months: a systematic review and meta-analysis. Lancet Infect Dis. nov 2019;19(11):1235‑45. (Prisma ●●●○ ; Amstar ●●○)
Littérature grise
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conclusions.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://web.archive.org/web/20191229001824/http://nationalacademies.org/hmd/~/media/Files/Report%20Files/2011/Adverse-Effects-of-Vaccines-Evidence-and-Causality/conclusions.pdf
-
May_2014_MMR_final_FR.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/vaccine_safety/initiative/tools/May_2014_MMR_final_FR.pdf?ua=1
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Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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Méningocoque
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La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), l’effet indésirable imputable ou réfuté pour le vaccin anti-méningococcique conjugué est :[1], [2]
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Anaphylaxie chez les enfants allergiques, avec une preuve modérée.
La revue systématique de Snape et al., publiée en 2005, évalue les différents programmes de vaccination contre le méningocoque C. Concernant le profil de sécurité du vaccin anti-méningocoque C : [3]
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Les essais cliniques pré-AMM retrouvent des effets indésirables communs aux vaccins : douleur et œdème au site d’injection, fièvre, cris et irritabilité, somnolence ou troubles du sommeil, anorexie, diarrhée, vomissement, céphalée, myalgies. La fréquence de ces effets indésirables était comparable à celle des autres vaccinations de routine.
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Les auteurs rapportent une étude de surveillance active sur 2796 nourrissons recevant les vaccins de routine et le vaccin anti-méningocoque. 1804 nourrissons ont rapporté un effet indésirable dans le mois suivant la vaccination. Parmi ces enfants, 49 nourrissons ont présenté 58 effets indésirables potentiellement liés au vaccin (dont 4 effets indésirables sérieux : hypotonie, cris persistant, agitation, éruption maculo-papuleuse). Cependant les seules réactions attribuées au vaccin anti-méningocoque sont les réactions au site d’injection.
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La surveillance passive menée au Royaume Uni par la MHRA (Medical and Healthcare Products Regulatory Agency) a reçu 12 880 notifications pour l’administration de plus de 18 millions de dose. On retrouve une incidence de 1 crise fébrile pour 60 000 doses, de 1 réaction anaphylactique pour 500 000 doses. Le reste du profil de sécurité était semblable aux études pré-AMM.
La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats-Unis, via le « Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines », publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-méningococcique.[5]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [4] : convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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Preuves convaincantes pour l'anaphylaxie ;
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Preuves insuffisantes pour conclure pour l'encéphalopathie, les maladies neurologiques démyélinisantes (dont la SEP et le SGB), la céphalée chronique.
Le guide de l'OMS « Maladies ciblées et vaccins » rapporte un excellent profil de sécurité du vaccin anti-méningococcique :[6]
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Pour le vaccin conjugué :
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Réaction au point d'injection, fièvre, irritabilité ;
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Aucune manifestation grave.
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Sources
Revues systématiques
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Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Snape MD, Pollard AJ. Meningococcal polysaccharide-protein conjugate vaccines. Lancet Infect Dis. janv 2005;5(1):21‑30. (Prisma ●○○○; Amstar ●○○)
Littérature grise
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pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://web.archive.org/web/20191229001824/http://nationalacademies.org/hmd/~/media/Files/Report%20Files/2011/Adverse-Effects-of-Vaccines-Evidence-and-Causality/conclusions.pdf
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Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/documents/IIP_Module1_fr.pdf
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Papillomavirus humain
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La revue systématique et méta-analyse de Villa et al., publiée en 2020, a pour objectif de résumer les données probantes sur l'innocuité, l'efficacité des vaccins contre le virus du papillome humain (VPH) dans la population générale. 30 études ont été incluses. [10]
Le risque de développer des effets indésirables locaux était plus élevé chez les personnes vaccinées avec un vaccin contre le VPH que chez celles vaccinées avec un placebo, le vaccin contre l'hépatite A ou le vaccin contre l'hépatite B. Les risques d'effets indésirables locaux après la vaccination allaient d'un RR de 1,12 [IC 95 % : 1,06 à 1,18] 54 à un OR de 2,33 [IC 95 % : 1,61 à 3,36]. Neuf revues ont effectué une méta-analyse pour les effets indésirables graves, avec des estimations allant d'un RR de 0,66 [IC 95 % : 0,35 à 1,27] à un RR de 1,29 [IC 95 % : 0,85 à 1,98] ; aucune n'a trouvé de différence statistiquement significative dans les risques d'effets indésirables graves chez les personnes vaccinées avec un vaccin contre le VPH par rapport à celles qui ne l'étaient pas. Les auteurs concluent que les vaccins anti-HPV disponibles sont sûrs et efficaces contre l'infection par le HPV de type vaccinal et les modifications cellulaires associées au HPV, y compris les lésions précancéreuses et bénignes.
La méta-analyse de Rossillon et al., publiée en juin 2020, évalue le risque d’apparition de trois maladies auto-immunes, à savoir la thyroïdite auto-immune, le syndrome de Guillain-Barré (SGB) et les maladies inflammatoires intestinales, chez les femmes après la vaccination contre le HPV (Cervarix). 22 études ont été incluses, dont 18 essais contrôlés randomisés et deux grandes études observationnelles de cohorte rétrospective qui, ensemble, représentaient 78,1% des sujets exposés et 98,1% des sujets non exposés. Sur 154 398 sujets exposés et 1 504 322 sujets non exposés inclus, seuls 2 cas de SGB ont été rapportés dans l’étude de cohorte française, qui ne précisait pas le délai d’apparition du SGB suivant la vaccination. Les auteurs retrouvaient des odds ratios différents en fonction de la méthode d’analyse utilisée : OR = 28,84 [IC 95 % : 3,91-218,62] et OR = 11,14 [IC 95 % : 2,00-61,92] avec un p = 0,39. Du fait du faible nombre de cas de SGB et de l’imprécision du délai d'apparition, les auteurs de la méta-analyse ne retrouvait pas les mêmes estimations du risque que les auteurs de l’étude de cohorte française (HR ajusté de 8,14 [IC 95% : 1,70-38,92]). Dans l’analyse de sensibilité réalisée dans la méta-analyse, lorsque les cas de SGB jusqu'à 2 ans ont été pris en compte, l’OR était beaucoup plus conforme à celui rapporté dans l'étude de cohorte française (OR 3,83 [IC 95 % 1,08-13,57]). Les auteurs concluent que, compte tenu du faible nombre de cas de SGB (2/154398 sujets exposés) et de l'intervalle de confiance très large, le risque de SGB après la vaccination avec le cervarix ne peut être quantifié de manière fiable. [11]
La méta-analyse de Jorgensen et al., publiée en 2020, a pour objectif d’évaluer les avantages et les inconvénients des vaccins contre le virus du papillome humain (VPH). 24 études ont été incluses, portant sur plus de 95 000 sujets. Les vaccins HPV ont augmenté les troubles graves du système nerveux (analyse exploratoire : 72 vs 46, RR = 1,49 [IC 95% : 1,02 à 2,16], nombre nécessaire pour nuire [NNH] 1325, p = 0,040, I² = 0 %) et les dommages généraux (13 248 vs 12 394, RR = 1,07 [IC95 % : 1,03 à 1,11], NNH 51, p = 0,0002, I² = 77 %) mais n'a pas augmenté de manière significative les dommages mortels (45 contre 38, RR = 1,19 [IC 95 % : 0,65 à 2,19] , p = 0,58, I² = 30 %) ou préjudices graves (1 404 vs 1 357, RR = 1,01 [IC 95% : 0,94 à 1,08], p = 0,79, I² = 0%). Les auteurs concluent que les vaccins contre le VPH réduisent les précurseurs de cancer liés au VPH et les procédures de traitement, mais augmentent les troubles graves du système nerveux (analyse exploratoire) et les préjudices généraux. Comme les essais inclus étaient principalement conçus pour évaluer les avantages et n'étaient pas suffisamment conçus pour évaluer les inconvénients, la mesure dans laquelle les avantages des vaccins contre le VPH l'emportent sur leurs inconvénients n'est pas claire. [12]
La revue systématique et méta-analyse de Bergman et al., publiée en 2019, a pour objectif d’évaluer l'efficacité, l'immunogénicité et les inconvénients de différents calendriers de doses et de différents types de vaccins contre le VPH chez les femmes et les hommes. 20 études ont été incluses, portant sur 31 940 sujets. [13]
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Étude de deux doses contre trois doses de vaccin contre le VPH chez les jeunes filles de 9 à 15 ans :
Les données relatives aux effets indésirables graves dans les études comparant les schémas posologiques sont de très faible niveau de certitude en raison de leur imprécision et de leur caractère indirect (trois doses 35/1159 ; deux doses 36/1158 ; 4 ECR). Un décès a été signalé dans le groupe ayant reçu trois doses (1/898) et aucun dans le groupe ayant reçu deux doses (0/899) (preuve de faible incertitude).
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Intervalle entre les doses de vaccin contre le VPH chez les filles et les garçons de 9 à 14 ans :
Les preuves concernant les événements indésirables graves dans les études comparant les intervalles étaient d'une très faible certitude, en raison de l'imprécision et de l'indirect. Aucun décès n'a été signalé dans aucune des études (0/1898, 3 ECR, preuves de faible certitude).
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Vaccination contre le VPH des hommes de 10 à 26 ans :
Le vaccin quadrivalent a entraîné un plus grand nombre d'effets indésirables au site d'injection, tels que douleur ou rougeur, que le vaccin témoin (537 contre 601 pour 1000 ; RR = 1,12, [IC 95% : 1,06 à 1,18], 3895 participants, preuves de certitude élevée). Il existe des preuves de très faible niveau concernant les effets indésirables graves du vaccin quadrivalent (témoin 12/2588 ; quadrivalent 8/2574) et les décès (témoin 11/2591 ; quadrivalent 8/2574), en raison de leur imprécision et de leur caractère indirect.
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Vaccin nonavalent versus quadrivalent chez les femmes et les hommes de 9 à 26 ans :
Les effets indésirables locaux ont été légèrement plus nombreux avec le vaccin nonavalent (905 pour 1000) que le vaccin quadrivalent (846 pour 1000) (RR = 1,07, [IC 95 % : 1,05 à 1,08] ; 3 ECR, 15 863 participants ; preuves de haut niveau d'incertitude). Les données comparatives sur les effets indésirables graves dans les trois essais contrôlés randomisé (vaccin nonavalent 243/8234, vaccin quadrivalent 192/7629 ; OR = 0,60, [IC 95 % : 0,14 à 2,61]) étaient d'un faible degré de certitude, en raison de leur imprécision et de leur caractère indirect.
Les auteurs concluent que pour toutes les comparaisons des calendriers vaccinaux alternatifs contre le VPH, le degré de certitude de l'ensemble des preuves concernant les événements indésirables graves signalés pendant les périodes d'étude était faible ou très faible, soit parce que le nombre d'événements était faible, soit parce que les preuves étaient indirectes, soit les deux.
La revue systématique de Jianget al., publiée en 2019 évalue la relation entre la vaccination contre le VPH et le risque de maladie auto-immune. 20 études ont été incluses (12 études de cohorte, 6 études cas-témoins et 2 essais contrôlés randomisés). [14]
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Maladies auto-immunes neurologiques : les analyses ont montré que la vaccination contre le VPH n'était pas associée à un risque accru de paralysie de Bell (OR = 0,86, [IC 95% : 0,6, 1,24]), d'épilepsie (OR = 0,9, [IC 95 % : 0,6, 1,33]), de syndrome de Guillain-Barré (OR = 1,28, [IC 95 % : 0,65, 2,52]), de sclérose en plaques (RC = 0,92, [IC 95 % : 0,56, 1,53]), narcolepsie (RC = 1,18, [IC 95 % : 0,79, 1,74]), névrite optique (OR = 1,12, [IC 95 % : 0,7, 1,8]), paralysie (OR = 0,7, [IC 95 % : 0,51, 0,95]), ou autres MA neurologiques (OU = 0,91, [IC 95 % : 0,76, 1,1])
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Maladies auto-immunes thyroïdiennes : un risque significativement accru de thyroïdite de Hashimoto associé à la vaccination contre le VPH a été observé (OR = 1,22, [IC 95 % : 1,09 ; 1,36]), mais pas pour la maladie de grave (OR = 0,94, [IC 95 % : 0,71, 1,23]), l'hypothyroïdie (OR = 0,89, [IC 95 % : 0,81, 0,98]) ou l'hyperthyroïdie (OR = 1,03, [IC 95 % : 0;88, 1,2]).
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Maladies auto-immunes gastro-entérologiques : Les analyses n'ont pas révélé de risque significativement accru de maladie intestinale (OR = 1,05, IC à 95 % : 0,97 à 1,14), de la maladie de Crohn (OR = 1, [IC 95 % : 0,86, 1,16]), de colite ulcéreuse (RC = 1,01, [IC 95 % : 0,88, 1,15)], la maladie cœliaque (OR = 1,12, [IC 95 % : 0,85, 1,47]), ou la pancréatite auto-immune (OR = 0,88, [IC 95 % : 0,73, 1,06])
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Maladies auto-immunes musculo-squelettiques : Les analyses ont montré que la vaccination contre le VPH n'était pas associée à un risque accru de spondylarthrite ankylosante (OR = 1,18, [IC 95 % : 0,89, 1,58]), de polyarthrite rhumatoïde ou juvénile (RC = 1,02, [IC 95 % : 0,9, 1,17]), de lupus érythémateux systématique (RC = 1,4, [IC à 95 % : 0,84, 2,35)], vascularite (RC = 1,15, [IC 95 % : 0,92,1,42]), ou d'autres maladie auto-immune musculo-squelettiques ou systémiques (RC = 1,04, [IC 95 % : 0,84, 1,42]).
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Maladies auto-immunes hématologiques : le risque d'anémie hémolytique auto-immune n'a pas augmenté de manière significative (OR = 1,45, [IC 95 % : 0,79 à 2,63]). Le risque de purpura de Henoch-Schönlein (OR = 1, [IC 95 % : 0,68, 1,45]) ou le purpura thrombocytopénique idiopathique (OR = 1,1, [IC à 95 % : 0,91, 1,33]) n'a pas été mis en évidence dans les analyses de sous-groupes
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Maladies auto-immunes dermatologiques : aucune augmentation significative du risque de sclérodermie localisée ou systématique (RC = 1,03, [IC 95 % : 0,67 à 1,58}), de psoriasis (RC = 0,98, [IC 95 % : 0,85 à 1,14]), de vitiligo (RC = 1,16, [IC 95 % : 0,84 à 1,61]) ou d'autres maladie auto-immune dermatologiques (RC = 1,26, [IC 95 % : 0,99 à 1,6]) n'a été constatée dans les analyses de sous-groupes.
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Autres maladies auto-immunes : le risque de diabète de type 1 n’est pas augmenté de manière significative (OR = 0,81, [IC 95 % : 0,63-1,04])
Les auteurs concluent qu’aucune preuve d'une association entre la vaccination contre le VPH et les maladies auto-immunes n'a été trouvée.
La revue systématique de Pomfret et al., publiée en 2011, évalue l'efficacité et les effets indésirables du vaccin anti-HPV quadrivalent :[1]
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Selon les données post-AMM récoltées par le VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System), sur les 23 millions de doses distribuées jusqu'en fin 2008 aux États-Unis, le VAERS a reçu 11 916 déclarations. Parmi les effets secondaires, 94% sont des effets secondaires mineurs et 6% des effets secondaires sévères.
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Il y a eu 31 déclarations de syndrome de Guillain-Barré, dont 10 ont été confirmées (ce qui correspond au taux attendu en population générale dans cette tranche d'âge). Les événements thrombo-emboliques ont eu lieu chez des patientes ayant d'autres facteurs de risque.
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Le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) a conclu qu'aucune preuve ne permet actuellement de rattacher ces 6% d'effets sévères au vaccin.
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Les autres systèmes de surveillance des vaccins (le « Vaccine Safety Datalink » et le « Project and the Clinical Immunization Safety Assessment ») n'ont pas retrouvé de lien entre les effets sévères et la vaccination. Il n'y a notamment aucune preuve permettant d'établir un lien entre le vaccin et les événements thrombo-emboliques, les réactions allergiques, les AVC, le syndrome de Guillain-Barré ou toute autre maladie du système nerveux central ou périphérique.
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La vaccination des femmes enceintes n'a pas augmenté le risque de malformation congénitale, ni de fausse couche, ni la mortalité infantile.
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Concernant le vaccin bivalent, la revue mentionne que les effets secondaires les plus rapportés sont les réactions locales, la fatigue, les céphalées, la fièvre, les éruptions cutanées et les troubles digestifs. Aucun effet secondaire grave supplémentaire n'est retrouvé en comparaison du placebo.
La revue de Stillo et al., publiée en 2015, analyse les effets indésirables du vaccin anti-HPV notifiés en pré-licence et en post-AMM :[2]
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Dans les études avant l'obtention de l'AMM : une augmentation des réactions locales (érythème, douleur et œdème) ; une augmentation des effets secondaires systémiques (nausées, fièvre, vertiges) ; le taux d'effets secondaires sévères était similaire au groupe placebo. Les auteurs citent une méta-analyse où les effets secondaires sévères sont similaires entre le groupe vaccin et placebo : OR = 0.998 [IC95% : 0.87 à 1.14].
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Dans les études post-AMM :
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Augmentation des réactions locales
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Augmentation des effets systémiques : céphalées et fatigue essentiellement ; mais aussi des troubles gastro-intestinaux, myalgies, syncopes, urticaire, fièvre, arthralgies, etc.
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Les effets secondaires sévères sont rares et aucun n'est relié scientifiquement à la vaccination :
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Evènements thrombo-emboliques veineux : des cas d'évènements thrombo-emboliques ont été signalés (mais toujours avec la présence d'autres facteurs de risque). Deux études scandinaves ont affirmé l'absence de lien avec la vaccination (RR = 0.86 [IC95% : 0.55 à 1.36] et RR= 0.77 [IC95% : 0.53 à 1.11]).
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Syndrome de Guillain-Barré (SGB) : selon le CDC, le nombre de SGB déclaré au VAERS est compatible avec le nombre de SGB attendu pour cette tranche d'âge. Sur les 6 études citées, deux retrouvent un taux de SGB plus élevé dans le groupe vacciné tandis que les 4 autres (dont une étude cas-témoin de grande ampleur) ne retrouvent pas de lien. Une autre étude de grande ampleur sur plus de 600 000 doses de vaccins, à partir des données du système de pharmacovigilance VSD, ne retrouve pas de lien statistiquement significatif.
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Lupus : les auteurs déclarent qu'avec les données actuelles, il se peut qu'il y ait un lien entre la vaccination et l'exacerbation de la maladie lupique. Cependant les auteurs rappellent que cette catégorie est plus à risque de cancer du col et que la vaccination est d'autant plus importante.
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Pas d'augmentation des maladies auto immunes liée à la vaccination.
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Pas d'augmentation du nombre de décès.
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La revue systématique de Vichnin et al., publiée en 2015, résume les données concernant le profil de sécurité du vaccin quadrivalent à partir des données post-homologation obtenues à partir des systèmes de surveillance passive et active. Les auteurs concluent que seules les syncopes et possiblement les infections cutanées sont associées à la vaccination anti-HPV. Les effets secondaires sérieux comme les conséquences sur la grossesse, les maladies auto-immunes (dont le syndrome de Guillain-Barré et la sclérose en plaques), l’anaphylaxie, la maladie thrombo-embolique et les AVC ont été largement recherchés mais aucun signal de sécurité n’est détecté en comparant les taux retrouvés aux taux de base dans la période pré-vaccinale. [6]
Concernant les systèmes de surveillance active :
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Aux Etats-Unis, le VSD, sur une analyse de 600 558 doses de vaccin anti-HPV, ne retrouve aucun signal de sécurité concernant le SGB, la maladie thrombo-embolique veineuse, les AVC et l'appendicite.
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Dans les registres de sécurité du Danemark et de la Suède, on note 3 études :
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Une cohorte nationale de 997 585 filles dont 30% ont été vaccinées, avec 53 réactions recherchées, retrouvant 3 signaux de sécurité avec une augmentation de risque pour la maladie de Behcet (RR = 3.37), la maladie de Raynaud (RR = 1.67) et le diabète de type 1 (RR = 1.29).
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Une série de cas sur 1 613 798 filles a étudié le lien entre la vaccination et la maladie thrombo-embolique et ne retrouve pas d’association significative.
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Une autre cohorte nationale étudie l’association entre la vaccination et les maladies démyélinisantes (dont la SEP) sur 3 983 824 filles dont 789 082 ont été vaccinées et ne retrouve pas d’association significative.
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Une étude cas-témoin menée en Californie ne retrouve pas d’association entre la vaccination et les maladies neurologiques démyélinisantes dans les 3 ans suivant la vaccination.
Concernant les systèmes de surveillance post-homologation financés par les laboratoires :
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L’étude menée aux Etats-Unis retrouve une augmentation des syncopes et des infections cutanées, ainsi qu’une augmentation de l’incidence de la thyroïdite d’Hashimoto (RR = 1.29 [IC 95% : 1.08 à 1.56]).
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L’étude menée en France ne retrouve pas de signal de sécurité concernant les maladies auto-immunes.
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Dans les extensions à long terme des effets secondaires, concernant les effets indésirables sérieux, seul un cas de paralysie du nerf VII a été relié à la vaccination.
Concernant les systèmes de surveillance passive :
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Le VAERS a détecté durant les 2 premières années un possible signal de sécurité concernant les syncopes et les maladies thrombo-emboliques. Entre 2006 et 2014, 25 176 effets indésirables ont été rapportés, dont 7.6% sont classés comme sérieux, pour un total de 67 millions de doses.
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Le système de surveillance passive australien a détecté comme effets indésirables sérieux des cas de syncope, des réactions anaphylactiques et des convulsions.
Concernant le registre de grossesse mettant en commun les données de l’EMA, du Canada et de la FDA : on ne retrouve pas de signal de sécurité des vaccinations faites par erreur lors de la grossesse.
La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-HPV sont :[3], [4]
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Douleur au point d'injection, avec une preuve élevée;
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Anaphylaxie chez des sujets allergiques, avec une preuve modérée ;
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Fièvre, céphalées, symptômes gastro-intestinaux et éruptions cutanées, avec une preuve modérée ;
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Pas d'association avec l'arthrite rhumatoïde juvénile, le diabète de type I, le syndrome de Guillain-Barré, les convulsions, les syncopes, les AVC, les événements thrombo-emboliques veineux, avec une preuve modérée.
La revue de Goncalves et al., publiée en 2014, évalue les effets indésirables de la vaccination anti-HPV. 12 études impliquant 29 540 sujets ont été incluses : [5]
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Les effets indésirables mis en évidence concernant le vaccin bivalent sont :
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Les effets indésirables locaux en général (OR = 2.33 [IC 95% : 1.61 à 3.36]), la douleur (OR = 3.29 [IC 95% : 3.00 à 3.60]), l’œdème (OR = 3.14 [IC 95% : 2.79 à 3.53]), la rougeur (OR = 2.41 [IC 95% : 2.17 à 2.68]), les myalgies (OR = 1.97 [IC 95% : 1.77 à 2.20]), les arthralgies (OR = 1.40 [IC 95% : 1.20 à 1.64]), la fatigue (OR = 1.29 [IC 95% : 1.18 à 1.42]), la fièvre (OR = 1.21 [IC 95% : 1.03 à 1.42]), les céphalées (OR = 1.17 [IC 95% : 1.06 à 1.28]), les troubles gastro-intestinaux ne sont pas significatifs ;
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Les effets indésirables mis en évidence concernant le vaccin quadrivalent sont :
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La douleur (OR = 2.88 [IC 95% : 2.42 à 3.43]) et l’œdème (OR = 2.65 [IC 95% : 2.04 à 3.44]).
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Pour les deux vaccins, il n'y a pas d'association significative avec l'événement «symptômes généraux». Les OR sont alors de 1.07 [IC 95% : 0.82 à 1.41] pour le bivalent et de 1.11 [IC 95% :1.00 à 1.23] pour le quadrivalent.
La revue systématique de Angelo et al., publiée en 2014, résume les données concernant le profil de sécurité du vaccin bivalent à partir des données de surveillance post-homologation. [8]
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Les 10 effets indésirables les plus déclarés sont : les douleurs au site d’injection, la fièvre, les céphalées, les nausées, les vertiges, les œdèmes au site d’injection, les malaise, la pâleur, les myalgies et les syncopes.
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Aucun signal de sécurité n’est repéré pour les maladies auto-immunes. Concernant la paralysie faciale et le syndrome de Guillain-Barré, les taux observés étaient similaires aux taux attendus.
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Aucun signal de sécurité n’est retrouvé à partir des registres de grossesse.
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Concernant les décès suivant la vaccination, aucun n’est relié au vaccin.
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Au Royaume Uni, une étude a été menée suite à un signal de sécurité à partir des systèmes de surveillance passive pour les réactions allergiques. Le taux d’anaphylaxie est alors estimé à 3 pour 1 000 000 de doses, le taux d’angio-œdème à 8 pour 1 000 000 et le taux de syncope à 32 pour 1 000 000.
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La surveillance renforcée suite à l’instauration des programmes de vaccination au Royaume-Uni et aux Pays-Bas confirme le profil de sécurité satisfaisant.
La revue systématique et méta-analyse de Lu et al., publiée en 2011, évalue l'efficacité et l'innocuité des vaccins anti-HPV contre les lésions précurseurs du cancer du col. 7 essais portant sur 44 142 femmes ont été inclus. La période de suivi des essais varie entre 26 et 60 mois. Concernant le profil de sécurité, les effets indésirables sérieux estimés liés à la vaccination sont : le bronchospasme, les céphalées, l’hypertension, les douleurs au site d’injection et la diminution de la mobilité de l’articulation à proximité de ce site, les frissons et la fièvre. Cependant, il n’y a pas de différence statistiquement significative concernant le taux d’effets indésirables sérieux entre les groupes témoins et les groupes vaccinés. Les auteurs concluent que le vaccin est sûr et généralement bien toléré. [7]
La revue de Slade et al, publiée en 2009, étudie l’ensemble des effets indésirables déclarés au VAERS entre début 2006 et fin 2008 pour le vaccin anti-HPV quadrivalent. 12 424 déclarations ont été reçues, dont 6.2% concernaient des effets indésirables graves. Pour 100 000 doses distribuées, il a été déclaré : 8.2 syncopes, 7.5 réactions au site d’injection, 6.8 cas de vertiges, 5.0 cas de nausées, 4.1 cas de céphalées, 3.1 réactions d’hypersensibilité, 2.6 cas d’urticaire, 0.2 événement thrombo-embolique veineux et de syndrome de Guillain-Barré (taux inférieur au taux d’incidence de base du SGB attendu chez des femmes de 9 à 26 ans), 0.1 cas d’anaphylaxie et de décès, 0.0 cas de myélite transverse et de pancréatite. Seuls les cas d'événements thrombo-emboliques veineux et de syncopes étaient supérieurs aux taux de base attendus et ont constitué un signal de sécurité. [9]
La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats-Unis, via le «Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines», publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-HPV.[17]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [15] : convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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En faveur d'une acceptation du lien pour l'anaphylaxie chez des sujets allergiques;
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Preuves insuffisantes pour l'encéphalopathie, les maladies neurologiques démyélinisantes (dont la SEP et le SGB), la neuropathie du plexus brachial, la pancréatite, les évènements thrombo-emboliques, les arthralgies et la sclérose latérale amyotrophique.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin.[11]
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Les effets indésirables concernant le vaccin quadrivalent sont :
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Réactions au point d'injection (83%) ; érythèmes et tuméfactions locaux (25%) ; réactions locales importantes (5.7%) ;
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Réactions systémiques : céphalées (26%), troubles gastro-intestinaux (17%), fièvre (13%), urticaire (3%), myalgies (2%), arthralgies (1%) ;
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Anaphylaxies (1,7 à 2,6 cas sur un million de doses).
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Les effets indésirables concernant le vaccin bivalent sont :
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Réactions locales : douleur au point d'injection (78%), tuméfaction (26%), rougeur (30%) ;
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Réactions systémiques : fatigue (33%), céphalées (30%), myalgies (28%), arthralgies (10%), troubles gastro-intestinaux (13%), fièvre (3%), éruptions cutanées (1%), urticaire (0.46%) ;
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Il ne semble pas y avoir d'effets indésirables sévères (notamment de maladies auto-immunes type SGB) attribuables à ces vaccins, hormis l'anaphylaxie.
Sources
Revues systématiques
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Pomfret TC, Gagnon JM, Gilchrist AT. Quadrivalent human papillomavirus (HPV) vaccine: a review of safety, efficacy, and pharmacoeconomics. J Clin Pharm Ther. Févr 2011;36(1):1 9. (Prisma ●○○○; Amstar ●○○)
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Stillo M, Carrillo Santisteve P, Lopalco PL. Safety of human papillomavirus vaccines: a review. Expert Opin Drug Saf. Mai 2015;14(5):697 712. (Prisma ●○○○; Amstar ●○○)
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Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Gonçalves AK, Cobucci RN, Rodrigues HM, de Melo AG, Giraldo PC. Safety, tolerability and side effects of human papillomavirus vaccines: a systematic quantitative review. Braz J Infect Dis. Déc 2014;18(6):651 9. (Prisma ●●○○; Amstar ●○○)
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Vichnin M, Bonanni P, Klein NP, Garland SM, Block SL, Kjaer SK, et al. An Overview of Quadrivalent Human Papillomavirus Vaccine Safety: 2006 to 2015. Pediatr Infect Dis J. sept 2015;34(9):983‑91. (Prisma ●○○○ Amstar ●○○)
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Lu B, Kumar A, Castellsagué X, Giuliano AR. Efficacy and safety of prophylactic vaccines against cervical HPV infection and diseases among women: a systematic review & meta-analysis. BMC Infect Dis. 12 janv 2011;11:13. (Prisma ●●●○; Amstar ●●●)
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Angelo M-G, Zima J, Tavares Da Silva F, Baril L, Arellano F. Post-licensure safety surveillance for human papillomavirus-16/18-AS04-adjuvanted vaccine: more than 4 years of experience. Pharmacoepidemiol Drug Saf. mai 2014;23(5):456‑65. (Prisma ●○○○ Amstar ●○○)
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Slade BA, Leidel L, Vellozzi C, Woo EJ, Hua W, Sutherland A, et al. Postlicensure safety surveillance for quadrivalent human papillomavirus recombinant vaccine. JAMA. 19 août 2009;302(7):750‑7. (Prisma ●●○○; Amstar ●○○)
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Littérature grise
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pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/vaccine_safety/initiative/tools/July_2014_HPV_final_FR.pdf?ua=1
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Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur:https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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Grippe
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La revue systématique et méta-analyse de Lu et al., publiée en avril 2021, cherche à démontrer l'innocuité de la vaccination contre la grippe A pendant la grossesse afin d'améliorer la couverture vaccinale antigrippale chez les femmes enceintes. 18 études ont été incluses. Au total, 679 992 femmes enceintes ont participé à cette analyse (181 479 vaccinées versus 498 513 non vaccinées). Voici les principaux résultats : [7]
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Les naissances prématurées (< 37 semaines) étaient significativement réduites chez les femmes enceintes vaccinées contre la grippe A (RR = 0,80, [IC 95% : 0,69-0,92] ; p = 0,002) par rapport aux femmes non vaccinées. De même, la vaccination contre la grippe A a réduit significativement le risque de naissance très prématurée (< 32 semaines) (RR = 0,70, [IC 95 % : 0,58-0,84] ; p = 0,0001).
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Les risques pour les nourrissons de faible poids de naissance (RR = 0,71, [IC 95% : 0,49-1,04] ; p = 0,08), de très faible poids de naissance (RR = 0,69, [IC 95 % : 0,23-2,11] ; p = 0,52) et les nourrissons de petite taille pour l'âge gestationnel (RR = 0,93, [IC 95% : 0,83-1,05] ; p = 0,26) n'ont pas été augmentés par le vaccin.
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La vaccination contre la grippe A n'a pas été associée à une augmentation du risque de mortinatalité (RR = 0,63, [IC 95% : 0,38-1,03] ; p = 0,07), de malformations congénitales (RR = 0,67, [IC 95 % : 0,26-1,72] ; p = 0,41), d'admission dans une unité de soins intensifs néonatals ou de score d'Apgar < 7 à 5 minutes.
Les auteurs concluent que le vaccin contre la grippe est totalement sûr pendant la grossesse. Il réduit de manière significative le nombre de naissances prématurées et n'est pas associé à une quelconque issue néonatale indésirable grave.
La méta-analyse Cochrane de Jefferson et al., mise à jour en février 2018 (1ère publication en 2007), évalue l’efficacité et la tolérance des vaccins antigrippaux chez les enfants de moins de 16 ans en bonne santé. Concernant le profil de sécurité du vaccin inactivé, évalué par 8 essais cliniques randomisés et 3 études de cohorte : [5]
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Les effets secondaires rapportés sont la fièvre, la rhinorrhée, les signes locaux au site d’injection (rougeur, douleur, œdème), malaise, céphalée.
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Les auteurs indiquent que les recherches effectuées ne permettent pas de rassembler l’ensemble des données mondiales sur les effets secondaires. Les auteurs signalent la diversité des définitions des effets indésirables déclarés, rendant difficile le regroupement de ces données. De plus, les données d'inocuité du vaccin trivalent inactivé chez les enfants de moins de 2 ans sont faibles.
La seconde méta-analyse Cochrane de Demicheli et al., mise à jour en février 2018 (1ère publication en 1999), évalue l’efficacité et la tolérance des vaccins antigrippaux chez les adultes en bonne santé comparés au placebo ou à l’absence de vaccination. Concernant le profil de sécurité des vaccins inactivés, 21 études ont été incluses : [4]
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Augmentation du risque de fièvre RR = 1.55 [IC 95% : 1.26 à 1.91] selon 13 études sur 23 850 participants, avec un niveau de preuve élevé ;
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Augmentation des signes locaux RR global = 2.44 [IC 95% : 1.82 à 3.28]: la douleur : RR = 3.13 [IC 2.44 à 4.02], de la rougeur RR = 2.59 [IC 95% : 1.77 à 3.78] et de l’induration RR = 4.28 [IC 95% : 1.25 à 14.67] ;
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Augmentation du risque de myalgies : RR = 1.74 [IC 95% : 1.41 à 2.14], d’asthénie : RR = 1.19 [IC 95% : 1.05 à 1.36] et de malaise : RR = 1.51 [IC 95% : 1.18 à 1.92].
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Aucune augmentation de risque lié à la grossesse (notamment sur l'avortement ou la mortalité néonatale).
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Concernant le syndrome de Guillain-Barré : augmentation du risque après la vaccination pandémique contre la grippe porcine de 1976 avec un taux de 1 pour 100 000 vaccinations (selon 1 étude de cohorte). Après ajustement sur les facteurs de confusion, pas d'augmentation statistiquement significative pour le vaccin pandémique H1N1 de 2009 selon 1 étude cas-témoin. Aucune augmentation de risque dans les études de cohorte ni dans les études cas-témoins pour le vaccin saisonnier.
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Absence d’augmentation de risque pour les maladies démyélinisantes comme la sclérose en plaques (selon 1 étude de cohorte et 4 études cas-témoins), le purpura thrombopénique auto-immun et la polyarthrite rhumatoïde.
La seconde méta-analyse de Demicheli et al., mise à jour en 2018, étudie la tolérance du vaccin anti-grippal chez le sujet âgé (> 65 ans). 4 essais cliniques randomisés et 3 études de surveillance ont été inclus. Les effets indésirables supplémentaires en comparaison au placebo sont : [3]
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Sensibilité locale et bras endolori : OR = 3.56 [IC 95 % : 2.61 à 4.87] ;
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Rougeur, œdème et induration : OR = 8.23 [IC 95% : 3.98 à 17.05] ;
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Il n'y a pas d'association significative entre le vaccin et les effets indésirables généraux (contre placebo), dont les malaises, la fièvre, les symptômes des voies respiratoires hautes, les céphalées ou nausées ;
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Les études concernant les effets indésirables rares sont trois études de surveillance étudiant le syndrome de Guillain-Barré. Seule l'étude de surveillance menée aux Etats-Unis avec l'utilisation du vaccin porcin pandémique lors de la saison grippale 1976-1977 retrouve une forte association avec un sur-risque de syndrome de Guillain-Barré : RR = 5.2 [IC 95 % : 3.9 à 7.0]. Il n'y avait pas d'association retrouvée dans les 2 autres études de surveillance sur le vaccin trivalent inactivé.
La revue systématique de Halsey et al., publiée en 2016, résume les données disponibles sur la sécurité des vaccins anti-grippaux chez l’enfant. Les auteurs ont sélectionné 6001 articles, au sujet de 108 vaccins anti-grippaux (entier ; inactivé : monovalent, bivalent, trivalent, quadrivalent ; etc.), produits dans 27 pays par 47 industries différentes. Les vaccins les plus récents sont plus sûrs que les anciens vaccins grâce à l’amélioration des méthodes de production. [6]
Les auteurs concluent que la plupart des vaccins anti-grippaux sont sûrs et que la majorité des sujets recevant ces vaccins ont des effets secondaires de faible intensité et transitoires. Concernant les vaccins inactivés injectables :
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Les effets secondaires les plus rapportés pour le vaccin inactivé sont les réactions locales (surtout pour les vaccins avec adjuvant) et les réactions systémiques modérées (malaise, myalgies, frissons, etc.). Le vaccin est associé à une augmentation des cas de placard inflammatoire au site d’injection pouvant simuler une dermo-hypodermite.
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Certains effets indésirables sont plus fréquents chez l’enfant que chez l’adulte : comme la fièvre et les convulsions. Une augmentation des cas de fièvre (moins fréquente pour les vaccins inactivés) et des convulsions est retrouvée pour certains vaccins inactivés en fonction de leur mode de fabrication. Une augmentation de la fièvre est retrouvée en cas de co-administration avec le vaccin anti-pneumococcique à 13 valences.
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Le taux d’anaphylaxie est d’environ 1 cas pour 1 million de doses. Une augmentation des cas de syndrome oculo-respiratoire est retrouvée avec certains vaccins (diminution du taux avec les vaccins plus récents).
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Certains vaccins spécifiques ont été associés à des cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB) chez l’adulte : les vaccins anti-grippaux pandémiques (grippe porcine) produits en 1976 ont augmenté les cas avec un taux de 1 pour 100 000 ; et les vaccins pandémiques de 2009 ont été responsables d’une augmentation des cas de SGB à un taux de 1 à 3 pour 1 million de doses délivrées dans les 6 semaines suivant la vaccination. En revanche, les preuves sont insuffisantes pour conclure à un risque chez l’enfant.
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Deux vaccins anti-grippaux pandémiques (H1N1 2009) ont été associés à une augmentation du risque de narcolepsie, dans plusieurs pays, avec des variations en fonction des prédispositions génétiques.
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Les preuves réfutent une relation causale entre le vaccin antigrippal et la sclérose en plaques (déclenchement de la maladie, risque de poussée) ; de même pour le risque de thrombopénie immuno-allergique, les arthrites inflammatoires, la paralysie de Bell.
La revue systématique de Maglione et al., publiée en 2014, évalue la sécurité des vaccins recommandés chez les enfants aux États-Unis. Cette revue fait partie du rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States», de l’Agency for Healthcare Research and Quality. 67 études ont été incluses. La conclusion est qu'il existe la preuve que certains vaccins sont associés à des effets indésirables sévères, mais extrêmement rares. Ce risque est à peser avec les bénéfices apportés par la vaccination. En tenant compte des données de la revue, mais aussi du rapport final (sur les enfants, adultes et femmes enceintes - 166 études), les effets indésirables imputables ou réfutés pour le vaccin anti-grippal sont :[1], [2]
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Convulsions fébriles chez l'enfant, avec un risque majoré si ces vaccins sont injectés en même temps que les vaccins anti-pneumococciques conjugués, avec une preuve modérée;
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Symptômes gastro-intestinaux bénins chez l'enfant, avec une preuve modérée;
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Syndromes pseudo-grippaux chez l'enfant, avec une preuve faible;
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Anaphylaxie chez les sujets adultes allergiques (à l’œuf ou à la gélatine), avec une preuve élevée;
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Syndrome de Guillain-Barré pour le vaccin pandémique monovalent H1N1 de 2009, avec une preuve élevée. L’excès de risque est alors estimé à 1.6 cas par million de vaccinés, dans les 42 jours suivants la vaccination ;
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Arthralgies, myalgies, malaises, fièvre, et douleur au point d'injection chez les adultes, avec une preuve élevée;
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Pas d'association avec des évènements cardio-vasculaires chez le sujet âgé, avec une preuve élevée.
La revue de l'Institute of Medicine (IOM) des Etats Unis, via le «Comittee to Review Adverse Effetcs of Vaccines», publiée en 2012, énonce les effets indésirables imputables ou non au vaccin anti-grippal.[10]
Ils sont classés en 4 catégories de preuves [8]: convaincantes pour un lien de causalité (augmentationimportante du risque dans les études épidémiologiques ou mécanisme physiopathologique convaincant), en faveur d'une acceptation (preuve épidémiologique modérée d'une augmentation ou mécanisme physiopathologique possible), en faveur d'un rejet, et insuffisantes pour accepter ou rejeter un lien de causalité (absence de preuve épidémiologique ou mécanisme physiopathologique peu convaincant ou inexistant).
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Preuves convaincantes pour l'anaphylaxie chez les sujets allergiques à l’œuf ou la gélatine ;
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Preuves en faveur d'une acceptation pour le syndrome oculo-respiratoire (pour deux vaccins utilisés au Canada)
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Preuves en faveur d'un rejet d'une association pour la paralysie faciale et l'exacerbation d'asthme ou de maladie respiratoire ;
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Preuves insuffisantes pour l'encéphalopathie, les convulsions, les maladies neurologiques démyélinisantes (dont la SEP et le SGB), la neuropathie du plexus brachial, le lupus, la périartérite noueuse, la fibromyalgie, l'AVC, l'infarctus du myocarde et les arthropathies.
Les fiches d'informations sur la sécurité des vaccins de l'OMS, via le Global Advisory Committee on Vaccine Safety (GACVS), énoncent les effets secondaires répertoriés par vaccin.[9]
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Réactions bénignes transitoires (10 à 64%) au point d'injection ;
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Fièvre (12% chez les enfants de 1 à 5 ans et 5% chez les 6-15 ans) ;
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Anaphylaxie (0.7 cas pour un million de doses) ;
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Syndrome de Guillain-Barré (1 à 2 cas pour un million de doses). Cependant il n'y a pas d'association de causalité prouvée pour les vaccins saisonniers (notamment ceux utilisés en France). Par contre, il existe une association entre SGB et grippe (comme facteur déclenchant) retrouvée dans plusieurs études.
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Syndrome oculo-respiratoire (76 cas pour 100 000 doses). C'est un syndrome associant œil rouge, toux, sibilance, oppression thoracique, difficulté à respirer, odynophagie et œdème de la face. Il se produit dans les 2 à 24 heures après la vaccination et disparaît généralement dans les 48 heures. Il a été décrit au Canada, avec une relation de causalité démontrée dans plusieurs études, concernant deux vaccins spécifiques utilisés dans ce pays uniquement.
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Il est rappelé que le vaccin anti-grippal est recommandé chez la femme enceinte. Aucun élément de preuve n'indique un effet délétère de ce vaccin sur le fœtus.
Sources
Revues systématiques
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Maglione MA, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, Newberry S, et al. Safety of vaccines used for routine immunization of U.S. children: a systematic review. Pediatrics. Août 2014;134(2):325 37. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Demicheli V, Jefferson T, Di Pietrantonj C, Ferroni E, Thorning S, Thomas RE, et al. Vaccines for preventing influenza in the elderly. Cochrane Database Syst Rev. 01 2018;2:CD004876. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
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Demicheli V, Jefferson T, Ferroni E, Rivetti A, Di Pietrantonj C. Vaccines for preventing influenza in healthy adults. Cochrane Database Syst Rev. 01 2018;2:CD001269. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
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Jefferson T, Rivetti A, Di Pietrantonj C, Demicheli V. Vaccines for preventing influenza in healthy children. Cochrane Database Syst Rev. 01 2018;2:CD004879. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
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Halsey NA, Talaat KR, Greenbaum A, Mensah E, Dudley MZ, Proveaux T, et al. The safety of influenza vaccines in children: An Institute for Vaccine Safety white paper. Vaccine. 30 déc 2015;33 Suppl 5:F1‑67. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
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Lu QC, Zhang TY, Bundhun PK, Chen C. One « misunderstood » health issue: demonstrating and communicating the safety of influenza a vaccination in pregnancy: a systematic review and meta-analysis. BMC Public Health. 9 avr 2021;21(1):703. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
Littérature grise
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conclusions.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://web.archive.org/web/20191229001824/http://nationalacademies.org/hmd/~/media/Files/Report%20Files/2011/Adverse-Effects-of-Vaccines-Evidence-and-Causality/conclusions.pdf
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July_2014_Influenza_final_FR.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/vaccine_safety/initiative/tools/July_2014_Influenza_final_FR.pdf?ua=1
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Read « Adverse Effects of Vaccines: Evidence and Causality » at NAP.edu [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.nap.edu/read/13164/chapter/1
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Zona
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Les études portant sur le vaccin recombiné ont été exclues car seul le vaccin vivant atténué en France est recommandé.
La méta-analyse de Tricco et al., publiée en 2018, étudie l'efficacité et la sécurité des vaccins contre le zona chez les sujets de plus de 50 ans. 27 études (dont 22 essais cliniques randomisés) sur 2 044 504 patients ont été incluses dans la revue systématique. Concernant la sécurité du vaccin vivant atténué : [5]
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Les réactions au site d'injection sont augmentées avec le vaccin vivant atténué contre le zona par rapport au placebo : RR = 3.04 [IC 95% : 1.89 à 4.31] selon 8 études sur 62 932 participants.
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Les réactions systémiques sont similaires par rapport au groupe placebo : RR = 1.22 [IC 95% : 0.83 à 2.15] selon 6 études sur 61 697 participants.
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Les effets indésirables sérieux sont similaires par rapport au groupe placebo : RR = 1.08 [IC 95% : 0.91 à 1.30] selon 6 études sur 74 588 participants.
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Les effets indésirables occasionnant le retrait du sujet de l'étude sont similaires par rapport au groupe placebo : RR = 0.90 [IC 95% : 0.40 à 2.11] selon 5 études sur 35 490 participants.
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Aucune étude incluse n'a étudié le risque de maladie auto-immune.
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Les taux de décès sont similaires au groupe placebo : RR = 0.97 [IC 95% : 0.59 à 1.43] selon 5 études sur 73 407 participants.
La méta-analyse de Gagliardi et al., publiée en 2016, évalue l'efficacité et les effets indésirables du vaccin anti-zona chez le sujet âgé, en comparant le vaccin vivant atténué avec un placebo. Les données sur la tolérance ont un niveau de preuve modéré.[4]
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Le taux de réactions locales est plus important dans le groupe vaccin anti-zona : RR = 2.99 [IC 95% : 2.75 à 3.26], selon 3 études sur 6986 sujets avec un niveau de preuve modéré ;
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Le taux de participant ayant au moins un évènement indésirable est plus élevé dans le groupe vaccin anti-zona : RR = 1.70 [IC 95% : 1.61 à 1.80] selon 3 études sur 6986 sujets ;
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Le taux de participant ayant au moins un évènement indésirable sérieux est similaire dans les deux groupes : RR = 1.08 [IC 95% : 0.96 à 1.2] selon 4 études sur 50 896 sujets, avec un niveau de preuve modéré ;
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Le nombre d'hospitalisation est similaire dans les deux groupes : RR = 1.00 [IC 95% : 0.93 à 1.07] selon 6 études sur 6616 sujets avec un niveau de preuve modéré ;
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Le nombre de décès est similaire dans les deux groupes : RR = 1.01 [IC 95% : 0.92 à 1.11] selon 3 études sur 50 687 sujets avec un niveau de preuve modéré.
La revue systématique de Ferahta et al., publiée en 2016, évalue l’efficacité, la sécurité et le rapport coût/bénéfice des vaccins contre le zona chez les sujets de plus de 50 ans. 62 études ont été incluses. Concernant le profil de sécurité du vaccin : [3]
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1.4% des patients rapportent des effets indésirables généraux. Les effets indésirables locaux sont plus fréquents dans le groupe vaccinés (48% VS 16%). Le suivi à long terme (en moyenne : 3.39 ans) ne montre pas de différence entre les deux groupes concernant l'hospitalisation ou les décès.
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Une étude de pharmacovigilance menée en 2006 en Californie sur 29 486 sujets vaccinés et une autre étude de pharmacovigilance multicentrique ne retrouvent aucun signal de sécurité.
Le rapport final intitulé «Safety of vaccines used for routine immunisation in the United States », de l’Agency for Healthcare Research and Quality, retrouve une association du vaccin anti-zona avec les réactions allergiques au point d'injection, avec un niveau de preuve modéré.[1]
La revue systématique Cochrane de Chen et al., publiée en 2011, étudie l’efficacité de la vaccination vivante atténuée contre le zona dans la prévention des névralgies post-zostériennes (NPZ). Un seul ECR a été inclus et correspond à l’étude SPS. Concernant le profil de sécurité évalué dans les 42 jours suivant la vaccination sur 6616 sujets : [2]
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Les éruptions ressemblant à la varicelle et les réactions au site d’injection étaient plus fréquentes dans le groupe vaccinés. Dans la sous étude menée pour évaluer la sécurité du vaccin, les effets indésirables de tout type et les effets indésirables sévères étaient plus fréquents dans le groupe vaccinés, avec respectivement : RR = 1.69 [IC 95% : 1.60 à 1.79] et RR = 1.53 [IC 95% : 1.03 à 2.25], avec un niveau de preuve élevé.
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Aucun cas de zona ne contenait la souche vaccinale (c’est-à-dire qu’aucune donnée n’indique que le vaccin puisse déclencher un zona).
Les auteurs concluent que le vaccin est sûr pour la prévention des zonas et des douleurs post-zostériennes.
Sources
Revues systématiques
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Maglione MA, Gidengil C, Das L, Raaen L, Smith A, Chari R, et al. Safety of Vaccines Used for Routine Immunization in the United States. Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2014. (Prisma ●●●○; Amstar ●●○)
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Chen N, Li Q, Zhang Y, Zhou M, Zhou D, He L. Vaccination for preventing postherpetic neuralgia. Cochrane Database Syst Rev. 16 mars 2011;(3):CD007795. (Prisma ●●●●; Amstar ●●●)
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Ferahta N, Achek I, Dubourg J, Lang P-O. [Vaccines against Herpes zoster: Effectiveness, safety, and cost/benefit ratio]. Presse Med. févr 2016;45(2):162‑76. (Prisma ●●○○; Amstar ●●○)
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Gagliardi AMZ, Andriolo BNG, Torloni MR, Soares BGO. Vaccines for preventing herpes zoster in older adults. Cochrane Database Syst Rev. 3 mars 2016;3:CD008858. (Prisma ●●●● ; Amstar ●●●)
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Tricco AC, Zarin W, Cardoso R, Veroniki A-A, Khan PA, Nincic V, et al. Efficacy, effectiveness, and safety of herpes zoster vaccines in adults aged 50 and older: systematic review and network meta-analysis. BMJ. 25 oct 2018;363:k4029. (Prisma ●●●●; Amstar ●●●)
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