Diphtérie - Tétanos - Poliomyélite
La Diphtérie
-
LE PATHOGÈNE
SYMPTÔMES ET GRAVITÉ
EPIDÉMIOLOGIE
COUVERTURE VACCINALE
Le pathogène
Il s'agit d'une maladie toxi-infectieuse bactérienne, causée par une Corynebacterium, très contagieuse. Il existe 3 espèces de Corynebacterium (Corynebacterium diphtheriae, Corynebacterium non diphtheriae : ulcerans ou pseudotuberculosis). L'incubation dure de 2 à 10 jours.
Concernant Corynebacterium diphtheriae, la contamination est interhumaine par voie aérienne via des gouttelettes de Pfüge, par contact direct avec des lésions cutanées diphtériques ou plus rarement par contact avec des objets souillés.
Concernant Corynebacterium ulcerans, la contamination est d'origine animale. L'infection est transmise par ingestion de lait cru ou par contact avec des animaux de compagnie le plus souvent asymptomatique. Concernant Corynebacterium pseudotuberculosis, très rare, la transmission se fait via les caprins (chèvre, moutons, etc.).[1], [2], [7]
L'immunité acquise naturellement par une infection n'est pas toujours immunisante. Ainsi, il est nécessaire de vacciner un sujet infecté pendant sa phase de convalescence. L'immunité protectrice dépend principalement de la production d'anticorps antitoxine de type IgG à un taux supérieur au seuil protecteur. Le passage transplacentaire des anticorps maternels confère une immunité passive au nourrisson au cours de ses premiers mois de vie. [12]
Symptômes et gravité
Symptômes
La forme clinique classique de la diphtérie est celle d'une angine avec fausses membranes (recouvrant le pharynx, le voile du palais et les amygdales ; blanchâtres ou grisâtres ; adhérentes), parfois une hyperthermie, des céphalées, des adénopathies sous maxillaires, une dysphagie.
La seconde forme clinique est la diphtérie cutanée, correspondant à des ulcérations ou suppurations de la peau, qui se repère par l'existence de fausses membranes sur une plaie. [1], [2], [7]
Gravité
D'une part, les fausses membranes peuvent s'étendre au larynx et obstruer les voies aériennes entraînant l'asphyxie (le croup).
D'autre part, la toxine produite par le bacille diphtérique peut provoquer, après passage dans la circulation sanguine, des paralysies et des myocardites, pouvant évoluer vers le décès. Les paralysies atteignant le système nerveux central peuvent être responsables d'asphyxie par atteinte des muscles respiratoires diaphragmatiques.
Jusque dans les années 1930, la diphtérie était responsable d’une mortalité élevée chez les enfants (plusieurs milliers de cas par an). [1], [2], [7] Actuellement, le taux de mortalité est de 5 à 10% (avec plus de 10 à 20% de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans). [10]
Epidémiologie
En France
La surveillance de la diphtérie en France repose sur la déclaration obligatoire des cas. Grâce à une bonne couverture vaccinale, la maladie est bien contrôlée en France. Entre 2011 et 2020, on a observé 69 cas d’infections à C. diphtheriae porteurs du gène tox. Tous étaient soit des cas importés soit des cas détectés en France d’outre-mer, chez des sujets incomplètement ou non vaccinés. La majorité des cas sont des diphtéries cutanées. Aucun des cas n’est décédé. Par ailleurs, pendant cette même période 84 cas d’infections à C. ulcerans porteurs du gène tox ont été signalés en France métropolitaine. La majorité étaient des cas de diphtérie cutanée, et contrairement aux cas dus à C. diphtheriae, certains des patients sont décédés de leur infection. Un point commun aux infections dues à C. ulcerans est le contact avec des animaux domestiques, souvent des chats et des chiens.[1]
Dans le monde
A partir des années 1980, le vaccin est devenu facilement accessible, permettant une réduction de plus de 90% de l'incidence de la diphtérie[8]. Le nombre de cas officiellement rapportés était alors de 97 511 en 1980[4]. Cependant, on estime qu'avant 1980 le nombre réel de diphtérie était d'environ 1 million de cas dont 50 à 60 000 décès dans les pays en développement. [8] En 2017, l'OMS dénombre 8819 cas rapportés et estime le nombre d'enfants de moins de 5 ans décédés de diphtérie dans le monde à 1400 en 2011. En 2019, l’OMS dénombre 22 986 cas rapportés [4], [11]Les zones endémiques sont actuellement l'Europe de l'est, le Sud-Est asiatique et, à un moindre degré, l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique (notamment Madagascar)[5].
Couverture vaccinale
En France
Elle est estimée à 96.3% en 2018 chez les nourrissons de 24 mois pour les 3 premières doses. Concernant le rappel DTP (initialement décennal) chez les plus de 16 ans, elle était estimée à 50.5% en 2012 [IC 95% : 49.4 à 51.5%].[3]
Dans le monde
Elle est estimée à 85% en 2019 (pour les 3 doses), contre 21% en 1980. En 2019, 125 États Membres avaient atteint un taux de couverture du DTC3 d’au moins 90 %. [4], [6]
Sources
Littérature grise
-
Diphtérie [Internet]. Institut Pasteur. 2015 [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/diphterie
-
diphtérie [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/diphterie
-
Diphtérie-tétanos, poliomyélite, coqueluche / Données / Couverture vaccinale / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Couverture-vaccinale/Donnees/Diphterie-tetanos-poliomyelite-coqueluche
-
gs_gloprofile.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/data/gs_gloprofile.pdf
-
INPES - Vaccination - Guide des vaccinations 2012 - Téléchargements [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/vaccination/guide-vaccination-2012/pdf/GuideVaccinations2012_Vaccination_contre_la_diphterie.pdf
-
OMS | Couverture vaccinale [Internet]. WHO. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs378/fr/
-
Qu’est-ce que la diphtérie ? / Diphtérie / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Diphterie/Qu-est-ce-que-la-diphterie
-
wer8103.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/wer/2006/wer8103.pdf?ua=1
-
WHO | Immunization surveillance, assessment and monitoring [Internet]. WHO. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/en/
-
dip.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.cdc.gov/vaccines/pubs/pinkbook/downloads/dip.pdf
-
donnees_mondiales_vaccination_new.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/donnees_mondiales_vaccination_new.pdf
-
wer31.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.who.int/immunization/policy/position_papers/wer_31_diphtheria_updated_position_paper.pdf?ua=1
-
Le Tétanos
-
LE PATHOGÈNE
SYMPTÔMES ET GRAVITÉ
EPIDÉMIOLOGIE
COUVERTURE VACCINALE
Le pathogène
Le tétanos est une toxi-infection aiguë grave, cosmopolite, non contagieuse et souvent mortelle. Elle est due à une neurotoxine produite par le bacille anaérobie à Gram positif : Clostridium tetani. Cette bactérie se retrouve dans le tube digestif des animaux. Elle persiste dans les déjections animales et dans le sol sous forme sporulée, extrêmement résistante. La source étant tellurique et inépuisable, l’éradication du tétanos est impossible.
L'infection a lieu quand la bactérie pénètre le corps humain via une plaie cutanée ou via le cordon ombilical. En situation d'anaérobie, la bactérie, sous forme sporulée au niveau de la plaie, produit des toxines. Ces neurotoxines vont passer dans la circulation sanguine et aller interférer avec les neurotransmetteurs et entraîner, après une période d’incubation de 4 à 21 jours, une atteinte neuromusculaire.
Contrairement à la vaccination, l'infection n'est pas immunisante car les toxines n’entraînent pas de production d'anticorps. [4], [7], [8]
Symptômes et gravité
Symptômes
Elle peut se présenter sous 3 formes : la forme généralisée (80% des cas, la plus grave et la plus mortelle, systématique lors de l'atteinte néonatale) ; la forme localisée (limitée à la zone de l'infection) ; la forme céphalique (avec atteinte des paires crâniennes).
Il existe également une forme néonatale, correspondant à un tétanos généralisé, responsable d'une part importante de la mortalité néonatale notamment en Afrique et en Asie. La contamination se fait par le passage de la bactérie via le cordon ombilical. [4]
Gravité
Les toxines entraînent une atteinte neuromusculaire, provoquant des contractures et des spasmes prédominant au niveau de la mâchoire (trismus non fébrile) puis généralisés avec des convulsions. Cette affection est potentiellement mortelle par asphyxie lorsque les muscles respiratoires sont atteints. Cette infection entraîne une hospitalisation en réanimation prolongée et le taux de létalité est estimé à 30%. [2], [4], [6], [7]
Epidémiologie
En France
En France, le tétanos est une maladie à déclaration obligatoire. En 1945, avant le vaccin, on dénombrait 1 000 décès annuels (nombre de cas inconnu). Actuellement, les décès surviennent en grande majorité chez des personnes âgées de plus de 70 ans (plus de 75% des cas entre 2005 et 2016). Une nette diminution des cas de tétanos depuis 1960 a été constatée. En effet, entre 1 et 10 cas ont été déclarés chaque année au cours de ces 10 dernières années, soit une incidence annuelle de 0,01 à 0,15 cas/million d'habitants sur cette période. Le taux d'incidence annuelle moyen (/million) de tétanos augmente avec l’âge. Il est de 0,76 après 80 ans alors qu’il est de 0,20 entre 70 et 79 ans. Aussi ce taux d’incidence est plus élevé chez les femmes (0,33) que chez les hommes (0,06). [1], [2], [7] Les 3 seuls cas chez des enfants de plus de 3 ans depuis 2011 sont survenus alors qu’ils n’étaient pas vaccinés.[4]
Dans le monde
En 2019, l’OMS dénombre 14 745 cas rapportés dont 2195 cas de tétanos néonatal. En 1980, 14 251 cas étaient rapportés. [3] L'OMS estime le nombre de décès par tétanos (néonatal et non néonatal) à 73 000 (en 2011).[10]
Couverture vaccinale
La transmission n'étant pas interhumaine, un taux de couverture vaccinale même élevé ne protège pas la population si la couverture vaccinale individuelle n'est pas complète.
En France
La couverture vaccinale est estimée à 96.3% pour les 3 premières doses en 2018 chez les enfants de 24 mois. Concernant le rappel DTP (alors décennal) chez les plus de 16 ans, elle était estimée en 2012 à 50.5%. [9]
Dans le monde
Elle est estimée à 86% en 2019 pour les 3 doses premières doses, contre 21% en 1980. En 2019, 125 pays avaient une couverture vaccinale pour les 3 doses du DTP supérieure à 90%. [3], [5]
Sources
Littérature grise
-
Données épidémiologiques / Tétanos / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Tetanos/Donnees-epidemiologiques
-
Pilly E. Maladies infectieuses et tropicales: prépa ECN, tous les items d’infectiologie. 6e éd. Paris: Alinéa plus; 2019
-
gs_gloprofile.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/data/gs_gloprofile.pdf
-
Guide_des_vaccinations_edition_2012.pdf [Internet]. [cité 24 avr 2022]. Disponible sur: https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_vaccinations_edition_2012.pdf
-
OMS | Couverture vaccinale [Internet]. WHO. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs378/fr/
-
tétanos [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/tetanos
-
Tétanos / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Tetanos
-
Vaccins disponibles au Centre médical [Internet]. Institut Pasteur. 2016 [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/actualites-epidemiologiques/vaccins-disponibles
-
Diphtérie-tétanos, poliomyélite, coqueluche / Données / Couverture vaccinale / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Couverture-vaccinale/Donnees/Diphterie-tetanos-poliomyelite-coqueluche
-
donnees_mondiales_vaccination_new.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/donnees_mondiales_vaccination_new.pdf
-
La Poliomyélite
-
LE PATHOGÈNE
SYMPTÔMES ET GRAVITÉ
EPIDÉMIOLOGIE
COUVERTURE VACCINALE
Le pathogène
Les trois types de poliovirus responsables de la maladie (sérotypes 1, 2 et 3) appartiennent au genre des entérovirus. Le réservoir est humain, constitué par les personnes infectées (souvent asymptomatiques). La contamination est inter humaine : soit directe par voie oro-fécale ou via les sécrétions pharyngées, soit indirecte par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés (le virus résiste plusieurs semaines dans le milieu extérieur).[2], [8] Après contact, les poliovirus se multiplient au niveau du tube digestif, gagnent le système lymphatique et peuvent passer dans le sang ; chez 1 à 2% des sujets atteints, les virus peuvent gagner les tissus nerveux (cornes antérieures de la moelle, SNC, etc.) et provoquer des lésions irréversibles, par destruction des motoneurones. [3] En l’absence de politique vaccinale, le taux d’infection dans les foyers comprenant de jeunes enfants pouvait atteindre 100 %.[2]
L'incubation dure de 3 à 21 jours. La poliomyélite est très contagieuse, surtout 7 à 10 jours avant l'apparition des symptômes et pendant 7 jours après (via le pharynx) et jusque 6 semaines après (via les selles). [3]
La poliomyélite est une maladie immunisante avec une protection durable (à la fois humorale et mucosale). Cependant, l'immunité naturelle est partielle : elle ne protège que du sérotype responsable de l'infection. Il n'y a pas d'immunité croisée contre les autres sérotypes. [10]
Symptômes et gravité
L’infection est essentiellement asymptomatique pour 75% des sujets atteints.[4] Elle peut aussi se traduire par un syndrome grippal (hyperthermie, sensation de malaise, céphalées, troubles digestifs, raideur de la nuque et du dos, fatigue).
En cas d'atteinte des tissus nerveux (1 à 2%), la poliomyélite entraîne une paralysie flasque aiguë. Ces paralysies sont d’extension très variables, touchant un muscle, un membre, ou entraînant une paralysie généralisée avec des troubles respiratoires pouvant mettre en jeu le pronostic vital ou être à l’origine de handicaps parfois très lourds. La proportion des infections qui évoluent vers des formes paralytiques est de l’ordre de 1/1 000 chez le petit enfant et de 1/75 chez l’adulte, selon le type de virus en cause et les conditions socio-économiques. [2] Entre 5 et 10 % des patients paralysés meurent lorsque leurs muscles respiratoires sont paralysés.[3] Avant la vaccination, la poliomyélite représentait la principale cause de handicap chez l’enfant.[4]
Certains malades développent, plusieurs décennies après la poliomyélite aiguë, un syndrome « post-polio » qui se caractérise par de nouveaux déficits progressant lentement, de cause mal connue (possiblement lié à la persistance du virus). [3]
Il n'existe pas de traitement spécifique curatif pour la poliomyélite.[4]
Epidémiologie
En France
En France, la déclaration de la poliomyélite est obligatoire depuis 1936. En 1957, 4109 cas ont été déclarés.[6] Depuis l’introduction de la vaccination contre la poliomyélite dans le calendrier vaccinal français (1958 pour le vaccin inactivé de Salk ou Lépine, et 1962 pour le vaccin oral de Sabin) et son caractère obligatoire en juillet 1964, le nombre de cas a considérablement diminué. Le dernier cas de poliomyélite autochtone remonte à 1989 et le dernier cas importé en 1995.[2], [6]
Dans le monde
Depuis 1988, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé un objectif d’éradication de la poliomyélite, initialement prévu pour 2000, mais repoussé devant la persistance de foyers épidémiques.[2]
En 1988, l’incidence de la poliomyélite était de plus de 350 000 cas estimés par an. En 1994, grâce à la vaccination, le continent américain (36 pays) a été certifié exempt de poliomyélite, suivi en 2000 par la Région du Pacifique occidental (37 pays et territoires, dont la Chine) et, en juin 2002, par l’Europe (51 pays). Les souches sauvages de sérotype 2 ne circulent plus depuis 1999 et aucun cas associé à celles de type 3 n’a été rapporté depuis novembre 2012. Les seules souches sauvages encore en circulation aujourd’hui seraient donc celles de type 1. L’initiative de l’OMS a donc permis de faire diminuer l’incidence de la poliomyélite de plus de 99%.[3]
En 2016, la poliomyélite est présente uniquement dans 4 pays (principalement l’Afghanistan et le Pakistan) avec 42 cas déclarés dans le monde. En 2017, 96 cas ont été déclarés en Syrie et au Congo. En 2019, la poliomyélite est présente dans 18 pays avec 375 cas dans le monde (principalement en Angola et au Congo). [1], [5], [7]
Couverture vaccinale
En France
La couverture vaccinale est estimée à 96,3% en 2018 pour les 3 premières doses chez les nourrissons de 24 mois. Concernant le rappel du DTP (initialement décennal) chez les plus de 16 ans, elle était estimée à 50,5% en 2012. [9]
Dans le monde
Elle est de 86% pour les 3 doses en 2019.[1], [7] La couverture vaccinale insuffisante dans certains pays en développement est à l'origine d'épidémie de poliomyélite soit par importation du virus sauvage à partir de pays où la maladie reste endémique, soit par la circulation de virus dérivés du poliovirus vaccinal devenus virulents par mutation génétique.[3], [6] Voir l'article sur le poliovirus dérivé de souche vaccinale.
=> Voir l'efficacité du vaccin DTP
Sources
Littérature grise
-
gs_gloprofile.pdf [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/immunization/monitoring_surveillance/data/gs_gloprofile.pdf
-
Guide_des_vaccinations_edition_2012.pdf [Internet]. [cité 24 avr 2022]. Disponible sur: https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_vaccinations_edition_2012.pdf
-
Poliomyélite [Internet]. Institut Pasteur. 2016 [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/poliomyelite
-
poliomyélite [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://vaccination-info-service.fr/Les-maladies-et-leurs-vaccins/poliomyelite
-
WHO World Health Organization: Immunization, Vaccines And Biologicals. Vaccine preventable diseases Vaccines monitoring system 2017 Global Summary Reference Time Series: POLIO [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://apps.who.int/immunization_monitoring/globalsummary/timeseries/tsincidencepolio.html
-
Données épidémiologiques / Poliomyélite / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Poliomyelite/Donnees-epidemiologiques
-
OMS | Couverture vaccinale [Internet]. WHO. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs378/fr/
-
Poliomyélite / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Poliomyelite
-
Diphtérie-tétanos, poliomyélite, coqueluche / Données / Couverture vaccinale / Maladies à prévention vaccinale / Maladies infectieuses / Dossiers thématiques / Accueil [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Couverture-vaccinale/Donnees/Diphterie-tetanos-poliomyelite-coqueluche
-
WER 9112 [Internet]. [cité 25 mai 2022]. Disponible sur: http://www.who.int/wer/2016/wer9112.pdf?ua=1
-